A l’aube du XXIè siècle, l’arrivée des réfugiés nous met face à un important défi historique : l’accueil et l’intégration socio-professionnelle de personnes qui « sont en besoin manifeste de protection, et qui relèvent de ce fait du droit d’asile, les persécutés, les combattants de la liberté », selon les mots du président de la République.
Une nouvelle impulsion politique
Suite à « la crise des réfugiés » de 2015, la Commission européenne a fait des recommandations aux pays membres. Depuis 2019, la France a adopté ces recommandations et décline désormais une nouvelle politique d’intégration. Dans la continuité des décisions prises le 5 juin 2018 par le comité interministériel à l’intégration et le 6 novembre 2019 par le comité interministériel à l’immigration et à l’intégration, le gouvernement appelle par ailleurs les préfets à soutenir des actions visant à renforcer les interactions entre les étrangers et la société d’accueil, notamment par des programmes de parrainage et de mentorat.
Elle leur demande également de nouer des partenariats forts dans le cadre des territoires d’intégration avec les collectivités territoriales, qui disposent de compétences clef pour faciliter l’intégration des étrangers présents sur leur territoire.
Enfin, elle invite à mettre en place une gouvernance inclusive facilitant la coordination de l’ensemble des acteurs publics et privés de l’intégration des étrangers.
Mismatch
Tout au long de leur parcours d’accueil sur le territoire français, l’intégration professionnelle demeure une question secondaire, face aux nécessités premières (médico-social, logement, démarches juridiques, etc). Il est donc difficile de faire le lien entre les professionnels à même d’orienter ces personnes et ces dernières. De cette impossibilité d’évaluer les acquis de l’expérience et du potentiel, il résulte une inadéquation entre les compétences et les métiers vers lesquels les BPI sont orientés.
Un marché du travail en tension
Plus de dix métiers en Ile-de-France sont actuellement en tension (backlink des métiers en tension) : le nombre de candidats est inférieur aux besoins de recrutement. Cela est particulièrement vrai pour les secteurs du bâtiment et de l’aide à la personne.
Décrochage et perdition
Les dispositifs d’accompagnement à l’intégration professionnelle des BPI peinent à trouver les véritables leviers d’une insertion durable. PICSI accompagne les BPI afin de lever les obstacles à l’intégration républicaine.