Aller au contenu

Notre vision

Nous vivons dans uns société où se côtoient des personnes originaires de cultures différentes. Nous pouvons nous en émerveiller, nous sentir enrichis par leur contact, ou au contraire, éprouver de la peur et sentir nos convictions être ébranlées, car la différence nous laisse rarement indifférent. Pour l’interculturel, cette diversité n’est ni bonne ni souhaitable en soi, pas  plus qu’elle n’est un danger ni une menace. Elle est, avant tout, un constat.

Tout l’intérêt de l’approche interculturelle est de questionner le phénomène d’acculturation par lequel nous influençons les autres groupes culturels qui évoluent à nos côtés et sommes influencés par eux. De la même manière, elle cherche à comprendre comment nous intégrons notre propre culture, qui participera de notre identité en tant qu’individu, pour définir les normes culturelles propres à notre groupe.

Lire notre article de blog sur les apports de l’approche interculturelle pour nos entreprises.

A l’aube du XXIe siècle, l’arrivée des réfugiés nous met face à un important défi historique : l’accueil et l’intégration socio-professionnelle de personnes qui « sont en besoin manifeste de protection, et qui relèvent de ce fait du droit d’asile, les persécutés, les combattants de la liberté », selon les mots du président de la République. Ce message nous interpelle et nous invite à mettre en place des actions concrètes pour remédier à une situation que nous connaissons. Nous souhaitons apporter notre pièce à l’édifice et mobiliser notre expertise : répondre avec agilité pour faciliter l’intégration socio-professionnelle, améliorer la qualité de l’accueil et accompagner les personnes réfugiées vers le marché du travail…

Nous croyons qu’il est indispensable de changer le regard porté sur la question de l’intégration professionnelle : la plupart des personnes ne voient pas plus qu’un problème mais, et si cela représentait aussi une opportunité ?

Toutes les recherches confirment que les réfugiés ont plus de difficultés à s’insérer dans le marché de travail. Notre travail dans l’élaboration de notre parcours, fondé sur des recherches académiques, des rapports de la Commission, le Conseil et le Parlement Européens, des groupes de travail entre acteurs de terrain et le partage d’expérience transdisciplinaire, nous a permis de conclure que, si l’on souhaite créer des passerelles entre les réfugiés et le marché de travail il est indispensable de ne pas perdre de vue quelques éléments clés :

  1. Une connaissance fine des réalités propres au périmètre d’intervention est indispensable pour garantir la pertinence et l’ancrage territoriale de notre projet
  2. Un diagnostic intégral des personnes ciblés pour définir leur profil est nécessaire afin de mieux répondre aux besoins, aux attentes, aux motivations et au potentiel (souvent invisible) de chaque individu. PICSI s’appuie sur l’expérience de l’association PHILIA qui depuis plusieurs années a développé une méthode d’orientation qui utilise l’outil Cartes de Compétences, développé en Allemagne par la Fondation Bertelsmann.
  3. Un parcours d’accompagnement global peut alors être mis en place. C’est ce que nous faisons avec PICSI. Celui-ci doit distinguer une première phase d’apprentissage linguistique et d’enculturation des codes sociaux et professionnelles (langue, culture française, valeurs républicaines, laïcité, connaissance des habitus dans le milieu professionnel, etc.) et une deuxième phase d’insertion professionnelle en fonction des singularités du bénéficiaire, des potentialités dans le profil et du choix (source inéluctable de motivation et condition de possibilité de la réussite du parcours d’intégration du réfugié).
  4. Un accès facilité à la culture, les institutions et la vie socio-citoyenne permet une meilleure compréhension des normes et constitue un tremplin pour l’intégration professionnelle. Dans ce sens, PICSI propose un travail de parrainage intergénérationnelle et de sensibilisation

Nous avons voulu définir des critères opérationnels afin de partir d’une déontologie d’intervention à la fois dans l’accompagnement des personnes réfugiées et dans le dialogue / communication avec l’ensemble des parties prenantes (partenaires, entreprises, associations, société civile, institutions, etc.)